Connaître l’encéphalite japonaise et s’en protéger

Transmise par piqûre de moustiques, la maladie virale dénommée encéphalite japonaise s’avère endémique des pays d’Asie et des îles du pacifique. Quoique bénigne chez la plupart des individus, cette pathologie peut parfois muer en une enflure du cerveau, dont l’issue peut être fatale. Il vous importe de connaître cette maladie afin de vous en préserver efficacement, surtout si vous êtes du nombre des voyageurs visitant des zones à risque. Dans les lignes qui suivent nous l’examinons minutieusement pour vous.

Signes et symptômes

Femme souffrant de fièvreNous signalons que des raideurs graves marquent souvent le début de cette maladie chez les humains. La fièvre et les maux de tête sont d’autres symptômes non spécifiques, qui peuvent durer entre 1 et 6 jours. Les signes qui se développent lors de la phase aigüe incluent la rigidité du cou, la cachexie, l’hémiparésie, les convulsions et une forte fièvre qui varie généralement entre 38-41 °C.

La mortalité est variable, mais elle est généralement beaucoup plus élevée chez les enfants. Des anomalies neurologiques permanentes telles que la surdité, la labilité émotionnelle et l’hémiparésie peuvent se produire chez ceux qui ont eu une atteinte du système nerveux central. Dans les cas connus, certains effets comprennent également des nausées, des maux de tête, de la fièvre, des vomissements et parfois un gonflement des testicules.

Causes

Notez que la maladie est le fait d’un virus de la famille des Flaviviridae, qui est étroitement apparenté au virus du Nil occidental et au virus de l’encéphalite de St. Louis. Le virus de l’encéphalite japonaise est transmis par les piqûres de moustiques du genre Culex qui ont tendance à se nourrir du crépuscule jusqu’à l’aube. Au nombre des vecteurs les plus communs, on distingue Culex tritaeniorhynchus et Culex bitaeniorhynchus.

Les larves se développent dans les rizières inondées, les marais et les petites flaques d’eau autour des champs cultivés. Les porcs et certaines espèces d’oiseaux sauvages amplifient réellement le virus dans leur sang lorsqu’ils sont piqués, de sorte que les zones où ces animaux sont répandus sont également celles qui sont à haut risque. Les habitats perpétuant le cycle de transmission du virus sont donc principalement situés dans les zones rurales et agricoles.

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Épidémiologie et zones à risque

Préparer correctement vos séjours dans les zones à risqueL’encéphalite japonaise est la principale cause d’encéphalite virale en Asie, avec jusqu’à 70 000 cas signalés annuellement. Faites donc très attention lorsque vous visitez ce continent car les taux de létalité varient de 0,3% à 60% et dépendent de la population et de l’âge du patient. Des épisodes épidémiques se sont, à de rares occasions, produites sur des îles américaines du Pacifique occidental. Les résidents des zones rurales sont ceux qui courent le plus grand risque et la maladie ne se produit pas habituellement dans les zones urbaines.

Notez aussi que les pays qui ont eu des épidémies majeures dans le passé, mais qui ont réussi à contrôler la maladie principalement par la vaccination, sont, entre autres, la Chine, la Corée du Sud, le Japon, Taiwan et la Thaïlande. D’autres pays qui ont encore des épidémies périodiques sont le Vietnam, le Cambodge, le Myanmar, l’Inde, le Népal et la Malaisie.

L’encéphalite japonaise a été signalée dans les îles du détroit de Torres et deux cas mortels ont été signalés dans le nord de l’Australie du nord en 1998. Des cas ont aussi été signalés dans l’État de Kachin, au Myanmar en 2013. La propagation du virus en Australie est particulièrement préoccupante pour les agents de santé australiens, en raison de l’introduction non planifiée de Culex gelidus, un vecteur potentiel du virus, en provenance d’Asie.

Traitement

Il n’y a pas de traitement spécifique pour l’encéphalite japonaise. La prise en charge est essentiellement symptomatique et comprend une assistance pour l’alimentation, la respiration et le contrôle des crises. L’augmentation de la pression intracrânienne observée pendant la crise aigüe peut être gérée avec du mannitol. Il n’y a pas de transmission de personne à personne et, par conséquent, les patients n’ont pas besoin d’être isolés.

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Prévention encéphalite japonaise

L'encéphalite japonaise est notamment présent en AsieLa prévention constitue la méthode de lutte la plus efficace contre cette maladie. Il vous faut non seulement vous prémunir contre le pathogène par la vaccination, mais également contre le vecteur par des méthodes et des gestes appropriés.

Le risque de contamination est très faible pour les voyages de courte durée (moins de 30 jours) et pour les personnes qui limitent leur voyage aux centres urbains. Les expatriés et les voyageurs, qui séjournent pendant des périodes prolongées dans des zones rurales, sont ceux qui courent le plus de risques. Cependant, les touristes qui effectuent des activités nocturnes sans protection appropriée dans les zones rurales peuvent se faire contaminer. Les amateurs de vélo, de camping et certaines activités professionnelles peuvent courir un risque accru même si leur voyage est bref.

Vaccination

L’infection par le virus de l’encéphalite japonaise confère une immunité à vie. Il existe actuellement trois vaccins disponibles, dont SA14-14-2, IC51 et ChimeriVax-JE. Le second est commercialisé en Australie et en Nouvelle-Zélande sous l’appellation JESPECT et ailleurs comme sous le nom commercial IXIARO. Le troisième est, quant à lui, commercialisé sous l’appellation IMOJEV. Tous les vaccins actuels sont basés sur le génotype III du virus. Les personnes voyageant dans des zones à risque et principalement celles qui visitent des zones rurales sont appelées à se faire vacciner.

Lutte contre le vecteur

Femme buvant à la rivièreÉvitez de vous faire piquer par les moustiques s’avère primordial, même si vous vous êtes fait vacciner. Il est conseillé aux voyageurs de rester dans des salles climatisées et d’utiliser des moustiquaires lorsque ces quartiers ne sont pas disponibles. Les touristes sont invités à s’habiller de façon adéquate en privilégiant les vêtements qui couvrent tout le corps et en évitant les shorts et les chemises à manches courtes. Afin d’éviter les piqûres de moustiques, il est aussi recommandé de faire usage de répulsifs anti-moustiques.

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Maladie potentiellement mortelle, l’encéphalite japonaise est une maladie qui peut vous toucher si vous visitez l’Asie et certaines îles du Pacifique Ouest. Cette maladie virale est transmise par la piqûre de moustiques qui pullulent aux abords des rizières. Le risque de contracter la maladie est très grand si vous visitez des zones rurales. La prévention constitue l’unique moyen de lutter contre cette pathologie, car il n’existe aucun traitement curatif. Faites-vous donc vacciner avant d’entreprendre un quelconque voyage dans les zones où ce mal est endémique.