Maladie touchant 10% des femmes, l’endométriose est l’apparition et la croissance de tissu endométrial en dehors de l’utérus. La cause de la maladie n’a pas encore été clairement identifiée. Les symptômes principaux de la maladie comprennent l’asthénie, la stérilité et surtout une douleur pelvienne chronique. L’endométriose ne peut être guérie, mais un certain nombre de traitements peuvent toutefois aider à améliorer les symptômes.
Les causes de l’endométriose
La cause de l’endométriose est inconnue. Il existe de nombreux modèles explicatifs, mais jusqu’à présent, ils n’ont pas pu être prouvés. Selon la théorie du reflux menstruel de John A. Sampson, la maladie serait due à un reflux de sang vers les trompes de Fallope durant la menstruation. Durant ce processus des cellules de la paroi utérines migreraient dans l’abdomen à travers les trompes.
Selon la théorie de la métaplasie de Robert Meyer, le développement de l’endométriose pourrait s’expliquer par le fait que l’utérus se développe à partir de cellules embryonnaires du péritoine. Après la naissance, des cellules embryonnaires en dormance pourraient se réveiller et évoluer en cellules endométriales.
Des facteurs génétiques semblent également jouer un rôle dans la maladie. De même, des toxines environnementales telles que les PCB, le DDT ou les dioxines peuvent notamment modifier la façon dont les œstrogènes travaillent et interférer durant la phase prénatale. Des causes immunologiques ont également été évoquées.
Symptômes
L’infertilité et la douleur sont deux manifestations très fréquentes, bien qu’entre 20% et 25% des femmes touchées soient asymptomatiques. Environ un tiers des femmes stériles sont atteintes d’endométriose et parmi les femmes atteintes d’endométriose, environ 40% sont stériles.
La sensation de douleur, qui se produit dans environ 60% des cas, est caractéristique. Elle peut varier de légère à très sévère, avec des crampes ou des douleurs lancinantes des deux côtés du pelvis. La douleur touche la région lombaire et rectale, avec une irradiation jusqu’aux jambes.
La douleur peut être accompagnée d’autres symptômes tels que la dysménorrhée secondaire (crampes douloureuses pendant les règles) et la dyspareunie (douleur pendant les rapports sexuels).
Diagnostic
Cette maladie a plusieurs visages. Les kystes qui se forment dans les ovaires sont les plus faciles à diagnostiquer à l’échographie. L’œil expérimenté d’un médecin peut également déterminer l’adénomyose, c’est-à-dire la présence de cellules endométriales entre les fibres du muscle utérin. Ce type d’endométriose est responsable de règles très douloureuses, d’hémorragiques et d’infertilité.
L’endométriose, qui s’infiltre profondément dans l’intestin, provoque un rétrécissement de la lumière intestinale et peut être visualisée pendant une échographie, une colonographie par tomodensitométrie et une imagerie par résonance magnétique.
De même, les tumeurs localisées dans la paroi de la vessie peuvent être diagnostiquées lors d’une échographie ou d’une imagerie par résonance magnétique.
Traitements
Bien qu’il n’y ait pas de traitement définitif pour l’endométriose, il est possible d’intervenir concrètement sur la douleur et l’infertilité liées à la maladie. Chez beaucoup de femmes, la ménopause atténue le processus et les symptômes.
Chez les femmes en âge de procréer, l’endométriose est gérée dans le but d’atténuer la douleur, de limiter la progression du processus, ainsi que de rétablir ou de préserver la fertilité si nécessaire. Chez les femmes plus jeunes, une intervention chirurgicale peut être tentée pour prélever le tissu endométrial et préserver les ovaires sans endommager les tissus normaux.
L’utilisation de la pilule contraceptive à des fins thérapeutiques est une pratique capable de réduire les douleurs menstruelles associées à l’endométriose. Une association d’œstrogènes et de progestatifs constitue le traitement de première intention pour la plupart des femmes.
Le danazol et la gestrinone sont capables d’inhiber la croissance de l’endométriose, mais leur utilisation reste limitée car ils peuvent provoquer des effets indésirables tels que l’hirsutisme, la virilisation, l’acné, la séborrhée et la prise de poids.
Plusieurs traitements pharmacologiques peuvent avoir une influence positive sur la douleur. Des analgésiques tels que l’acide acétylsalicylique, l’ibuprofène, le diclofénac, le naproxène ou l’indométacine sont utilisés pour traiter la douleur. La pentoxifylline, un agent immunomodulateur, a été proposé pour soulager la douleur et augmenter le taux de grossesse chez les femmes atteintes d’endométriose.
La chirurgie est plus efficace que les traitements médicamenteux en ce qui concerne le traitement de l’infertilité associée à l’endométriose. La chirurgie élimine les poches de tissus en préservant les ovaires, sans endommager les tissus normaux. La fécondation in vitro peut efficacement améliorer la fertilité chez de nombreuses femmes atteintes d’endométriose.
Rédactrice catégorie sexualité et bien être. A votre écoute dans une démarche de respect et de confiance en soi 🙂