Le baromètre de santé est en état d’alerte critique dans la majorité des pays. À l’échelle mondiale, le nombre de cas d’obésité a triplé en l’espace d’une cinquantaine d’années. D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’obésité touche près de 650 millions de personnes sur plus 1,9 milliards de personnes en surpoids dans le monde. Et chaque année, ce sont environ 2,8 millions de décès associés par an. En France, ce sont quelque 8 millions de personnes soit 17% de la population qui sont en situation d’obésité. La surcharge pondérale est depuis de nombreuses années maintenant, une problématique de santé publique avec d’importants enjeux tant sanitaires que socio-économiques.
Quels sont les différents moyens pour vaincre l’obésité ?
Maigrir sainement mais rapidement et surtout ne pas ne pas rechuter après l’amaigrissement est le sujet de nombreuses études. Le diététicien nutritionniste Hugo Blanc a publié un article expliquant comment faire. Pour maintenir un poids dit de santé, la pratique de l’activité physique est indispensable. Cependant, cette dernière doit être accompagnée d’un rééquilibrage alimentaire. L’une des méthodes les plus recommandées pour lutter contre l’obésité et le surpoids est de stopper progressivement la consommation de produits transformés à forte teneur en sucre. Puis, d’établir un programme amincissant basé sur une alimentation diversifiée et équilibrée à la faveur d’une transformation radicale. D’autre part, il faut également diminuer le temps passé sur les écrans (télévision, ordinateur, téléphone…) et songer à faire plus d’activités physiques.
Il est également possible de faire appel à des moyens médicaux pour combattre l’effet de l’obésité. En effet, certains cas d’obésité (obésité morbide, obésité sévère…) ne peuvent plus être pris en compte par les stratégies d’amaigrissement habituelles. Les meilleures solutions qui s’offrent à ces types d’obésité sont de recourir à des traitements médicamenteux voire chirurgicaux.
Quels sont les impacts de l’obésité sur les cellules ?
Grâce à la science, nous en savons beaucoup plus aujourd’hui sur les effets délétères du surpoids et de l’obésité sur le corps humain. Voici donc ce que vous risquez à chaque kilo supplémentaire.
Fibrose tissulaire:
Durant le 18e Congrès européen portant sur le thème de l’obésité à Istanbul, le professeur Karine Clément et son équipe ont également révélé la relation entre la fibrose et l’obésité.
Comme les patients obèses sont victimes des foyers inflammatoires, les lésions fibro-inflammatoires ne tardent pas à apparaître. Ces dernières ne surviennent que lorsque les tissus sont détruits substantiellement ou lorsqu’une inflammation a lieu sur une zone particulière du corps et ils ne produisent aucun renouvellement cellulaire. D’autre part, la formation de ce type de collagène bloque la perte de poids. Au niveau de la zone cellulaire, la fibrose enveloppe les adipocytes de sorte qu’il se forme une coque dure et impénétrable. À ce sujet, la spécialiste affirme que « plus les fibroses sont nombreuses et plus il est difficile de perdre du poids ».
Inflammation cellulaire :
Les études de l’équipe du professeur Karine Clément en 2004 (équipe Inserm Avenir de l’Hôtel Dieu à Paris) ont pu mettre en lumière les aspects inflammatoires de l’obésité sur les cellules. Et d’après Karine Clément, l’obésité enfreint à la destruction de certains pathogènes, car les principaux acteurs sont trop volumineux.
Pour rappel, les lymphocytes T et les macrophages jouent un rôle important dans le système immunitaire. De manière générale, ces cellules entourent les adipocytes (cellules graisseuses). En présence d’un cas de contact extérieur, les lymphocytes T sont activés dans les ganglions lymphatiques par les cellules antigènes (CPA). Ceux-ci vont tour à tour sécréter de l’IFNg qui excitera les macrophages. Sur les sujets obèses, les adipocytes exercent un fort stimulus sur les macrophages et lymphocytes T. Ces derniers vont répliquer par une réponse inflammatoire ce qui causera ensuite la diminution de l’insuline dans les cellules adipeuses.
Vieillissement cellulaire :
Selon un article publié dans la revue Obesity Reviews, les études dirigées par la professeure Sylvia Santosa ont révélé que l’obésité était liée au vieillissement prématuré. Sur ce projet, l’équipe scientifique a pu démontrer que l’obésité précipitait le vieillissement même dans les zones les plus improbables de l’organisme.
L’obésité est l’un des facteurs qui empêche le renouvellement cellulaire en raison de ses conséquences sur les fonctions cognitives, la mobilité et l’hypertension artérielle. Comme elle détruit les cellules immunitaires, les tissus sains ont du mal à se former. Par conséquent, les cellules endommagées par les effets de l’obésité ne pourront pas être remplacées, ce qui accroît invraisemblablement l’apparition des radicaux libres et des rides.
Rédactrice catégorie sexualité et bien être. A votre écoute dans une démarche de respect et de confiance en soi 🙂