L’e-liquide, aussi appelé liquide à vapoter, est l’élément fondamental de toute cigarette électronique. C’est en effet ce fluide qui est à l’origine de l’aérosol produit par le dispositif. On place la dose souhaitée dans le clearomiseur où elle sera chauffée par la résistance une fois la batterie actionnée. Elle s’évapore dès qu’elle atteint une certaine température et crée ainsi une vapeur prête à être inhalée. Mais qu’en est-il de la composition des e-liquides ?
Propylène glycol (PG) et glycérine végétale (VG)
Le PG et la VG sont les deux composants de base des liquides à vapoter (avec une concentration de 80 à 90 %). Ils conditionnent aussi bien la formation d’aérosol que la sensation en bouche. D’abord, le propylène glycol est inodore et incolore. Bien qu’il s’inscrive dans la catégorie des alcools, il ne produit pas les mêmes effets que les boissons alcoolisées. Son rôle consiste à dissoudre les arômes et à produire une vapeur aussi fine que légère. Il transporte la nicotine si l’e-liquide en contient et produit un hit plus ou moins prononcé selon la concentration de cette dernière. Le hit est plus exactement le picotement en gorge qu’un vapoteur ressent lors du passage de la vapeur nicotinée.
Pour ce qui est de la glycérine végétale, elle est extraite de plantes comme le soja, le maïs ou le colza. C’est un liquide visqueux et légèrement sucré tout en étant inodore et incolore à l’instar du PG. Cette solution végétale produit une vapeur onctueuse et dense, qui donne une sensation de rondeur en bouche. Elle est plus douce que le propylène glycol, mais a tendance à encrasser rapidement les résistances des e-cigs. Si elle n’est pas bien dosée, elle peut réduire l’intensité du hit et des arômes.
Le ratio du mélange PG / VG dans les e-liquides peut varier selon les préférences des vapoteurs. Un PG plus concentré (plus de 50 %) convient aux débutants, aux petits fumeurs et aux utilisateurs qui désirent profiter de saveurs prononcées. Les vapoteurs expérimentés, les gros fumeurs et les adeptes de gros nuages de vapeur misent quant à eux sur une forte concentration en VG (plus de 50 %).
Pour trouver des e-liquides sûrs et qualitatifs, on peut consulter le site web des boutiques ou des marques de confiance. Ces enseignes ne doivent proposer que des articles certifiés, contrôlés et appréciés par les vapoteurs. On peut également s’orienter vers les magasins d’e-cigarettes de proximité. Dans tous les cas, on ne doit pas hésiter à comparer les offres pour trouver celle qui est la plus intéressante. À savoir que certains points de vente proposent plusieurs gammes de CBD en e-liquide à ceux qui veulent profiter des propriétés potentielles du cannabidiol.
Les e-liquides contiennent une grande variété d’arômes
Les arômes représentent généralement 3 à 15 % des e-liquides et apportent de la saveur à ces derniers. Ils peuvent être de synthèse, d’origine naturelle ou les deux à la fois. Ils viennent s’ajouter au mélange PG / VG avec des concentrations variables. On en distingue une large variété que l’on peut scinder en plusieurs catégories :
- arômes tabac (qui s’adressent particulièrement à ceux qui veulent réussir leur démarche de sevrage tabagique),
- arômes fruités,
- arômes gourmands,
- arômes mentholés,
- arômes boissons,
- arômes floraux.
Certains liquides à vapoter proposent des mélanges aussi originaux que complexes, qui associent plusieurs arômes pour créer des saveurs uniques et plaisantes. Quoi qu’il en soit, les goûts influent directement sur la perception de la vapeur. Ils modifient de surcroît la sensation de rondeur en bouche et du hit. Les arômes peuvent aussi avoir un impact sur la longévité des résistances : certains sont plus gras et plus corrosifs que d’autres. Cela dit, il est recommandé de nettoyer régulièrement son e-cig et de remplacer la résistance en fonction du genre d’arôme utilisé.
La nicotine est un ingrédient optionnel dans les e-liquides
Pouvant représenter jusqu’à 12 % des e-liquides, la nicotine est un alcaloïde provenant principalement de la plante de tabac. C’est elle qui est en partie à l’origine de la dépendance tabagique. Elle agit sur le système nerveux central et provoque des sensations de plaisir, de relaxation et de stimulation selon la dose. Ajoutée aux e-liquides sous forme de base ou de sel, elle peut reproduire les effets du tabac et, in fine, le hit tant recherché par les fumeurs. Les e-liquides nicotinés peuvent ainsi aider ces derniers à vaincre leur addiction.
En France, la concentration maximale en nicotine autorisée est de 20 mg/ml. Elle est comprise entre 0 mg/ml et 18 mg/ml sur le marché hexagonal. Pour choisir le bon taux, les vapoteurs doivent considérer leur profil et leur consommation journalière de cigarettes. Ils doivent également prendre en compte leur matériel de vapotage et leur objectif. Pour les fumeurs qui souhaitent arrêter de fumer, on préconise souvent une forte dose de nicotine pour commencer. Le dosage optimal se choisit en fonction de leur profil de fumeur. Ils peuvent ensuite réduire progressivement leur apport quotidien jusqu’à ce qu’il tombe à 0 % ou jusqu’à atteindre le maintien d’un taux minimal. Ainsi, ces fumeurs pourront se sevrer de la nicotine en douceur, sans ressentir de manque ni de frustration. En revanche, les non-fumeurs n’ont pas besoin d’e-liquides nicotinés.
Additifs et conservateurs
L’ajout d’additifs et de conservateurs dans les liquides à vapoter permet d’en améliorer la qualité, la conservation ou le rendu. Ces composants sont soumis à des normes de sécurité. Parmi les additifs les plus courants, citons notamment :
- l’eau déminéralisée qui sert à fluidifier les e-liquides à forte concentration de VG ou à création d’une sensation de fraîcheur,
- l’alcool éthylique qui fait office d’exhausteur de goût et qui favorise aussi bien le hit que la douceur en bouche,
- le sucre qui permet de sucrer certains arômes ou de donner un aspect caramélisé à la vapeur,
- l’acide malique qui sert à acidifier certaines saveurs fruitées ou à donner un effet pétillant à l’aérosol,
- l’acétylpyrazine qui donne un goût de pop-corn ou de noisette à certains arômes gourmands ou tabac,
- le koolada qui ajoute un effet glacial à certains arômes fruités ou mentholés, etc.
Pour ce qui est des conservateurs, ils sont utilisés dans une optique de préservation de la qualité des liquides à vapoter. Ces éléments évitent leur contamination ou leur dégradation. En général, ils ont des propriétés antioxydantes, antimicrobiennes ou antifongiques. Le benzoate de sodium, par exemple, empêche la croissance de levures ou de bactéries. Le sorbate de potassium empêche quant à lui la formation de moisissures tandis que le butylhydroxytoluène (BHT) évite l’oxydation.
Contrôle de la qualité et réglementations
En France, les e-liquides sont soumis à des contrôles de qualité et à des réglementations particulièrement strictes. Le but est d’en garantir la traçabilité et la sécurité. Ces fluides à vapoter doivent être conformes aux normes AFNOR. Celles-ci définissent les critères de fabrication, d’étiquetage, d’emballage et de distribution des liquides pour vapes. Ces produits doivent aussi respecter la directive européenne TPD (Tobacco Products Directive). Cet acte législatif impose des mesures sanitaires et de sécurité encadrant la fabrication, la production et la commercialisation d’e-liquides. Instauré par le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne, il encadre les produits du vapotage et du tabac dans chaque État membre qui l’a signé.
En conclusion, les e-liquides sont des produits particulièrement complexes. Ils sont constitués de différents ingrédients, dont chacun a un rôle et un impact sur l’expérience de vapotage. Il est important de bien les connaître pour choisir les fluides à vapoter qui correspondent le mieux à ses besoins, à ses goûts et à son matériel. Il est aussi recommandé de choisir des produits de qualité, qui respectent les normes et les réglementations en vigueur.
Rédactrice catégorie sexualité et bien être. A votre écoute dans une démarche de respect et de confiance en soi 🙂