L’état de santé d’un patient peut nécessiter l’introduction d’une sonde urinaire dans la vessie par voie urétrale. Ce sondage vésical est un acte invasif. Il permet d’éliminer les urines. Le sondage permanent est réalisé à l’aide d’une sonde à demeure. Il s’agit d’un dispositif médical qui présente diverses caractéristiques. Il est prescrit par un médecin et est utilisé dans des circonstances bien particulières, notamment en cas de rétention urinaire ou lors d’une intervention chirurgicale, avant ou après celle-ci. Un traumatisme au niveau de l’urètre constitue une contre-indication à la pose d’une sonde à demeure. La pose de cette sonde est parfois associée à des infections ou à des blessures au niveau de certains organes (vessie, urètre).
Qu’est-ce qu’une sonde à demeure ?
Une sonde à demeure est doté un tube fin et souple qui peut être introduit dans le corps. Pour ce faire, elle est insérée dans l’urètre ou l’estomac en vue de drainer les urines depuis la vessie jusqu’à l’extérieur. Ce dispositif médical permet ainsi de vider la vessie et de recueillir l’urine dans un sac de drainage.
La sonde à demeure est introduite par voie urétrale et positionnée dans la vessie. Elle est mise en place aussi longtemps que nécessaire, pendant une période prolongée ou pour une durée qui peut atteindre plusieurs semaines ou plusieurs mois. La sonde à demeure est donc destinée pour un usage à long terme. Elle est laissée en place pour faciliter l’écoulement de l’urine. Ce liquide biologique recueilli dans une poche à urine, doit être vidé régulièrement.
La sonde à demeure est dotée d’un ballonnet gonflé qui permet de maintenir en place ou d’assurer la fixation de la sonde. Ainsi, ce ballonnet gonflé dans la vessie empêche la sonde de ressortir de la vessie. Il existe des ballonnets en latex ou en silicone. Pour recueillir l’urine qui s’écoule, la sonde à demeure est munie d’un sac de drainage.
Les différentes catégories de sonde à demeure
Introduit partiellement ou intégralement dans l’urètre, le corps de la sonde à demeure peut être équipé de plusieurs voies. En fonction du nombre de voies ou de canaux, il est possible de distinguer deux grandes catégories de sonde à demeure.
Les sondes à deux voies ou simple courant
Ce dispositif est composé de deux voies. L’une des voies est destinée au drainage urinaire ou à l’élimination des urines, elle s’abouche dans la vessie. L’autre est un canal destinée au gonflage du ballonnet en vue de laisser la sonde en place. Le ballonnet est gonflé avec de l’eau stérile. Cette seconde voie permet non seulement de gonfler le ballonnet mais, également de le vider.
Les sondes à trois voies ou double courant
Il existe des sondes à trois voies également appelées double courant. La sonde à trois voies est utilisée pour l’irrigation vésicale continue. Pour ce faire, une voie est destinée à l’irrigation. Aussi, l’un des canaux est rattaché au ballonnet. De ce fait, il permet de gonfler le ballonnet. Le dernier canal est destiné à l’élimination des urines.
Quelles sont les indications d’une sonde à demeure ?
En cas de rétention urinaire
La sonde à demeure est bien indiquée en présence d’une rétention urinaire, lorsque le patient ne parvient pas à uriner par les voies naturelles malgré une forte envie. Ainsi, elle peut être mise en place lorsque le sujet est confronté à une :
- rétention urinaire aiguë avec ou sans obstruction,
- sténose urétrale marquée par une réduction du calibre du canal de l’urètre et aboutissant à une gêne ou un obstacle à l’écoulement normal des urines;
- rétention urinaire chronique avec obstruction ;
- rétention urinaire liée à un adénome ou à une tumeur de la prostate.
En chirurgie
Lors d’une intervention chirurgicale, la sonde à demeure s’avère utile pour assurer le drainage des urines vers l’extérieur.
Aussi, il s’avère utile au cours d’une chirurgie pelvienne ou dans le cadre des soins pré et postopératoire chez la femme qui subit une césarienne. Elle permet de drainer la vessie après une intervention chirurgicale.
A titre thérapeutique
La sonde à demeure est utilisée dans un but thérapeutique pour le drainage lors d’une rétention urinaire, pour l’instillation des médicaments. Ainsi, elle permet d’administrer des médicaments dans la vessie dans le cadre d’un traitement du cancer de la vessie.
Le lavage de la vessie constitue une autre indication de la sonde à demeure qui permet alors d’injecter une solution stérile dans cet organe du système urinaire et de l’évacuer rapidement. C’est une sonde à demeure à double courant qui est utilisée dans cette perspective. Elle permet de prévenir la formation et d’éliminer les copeaux ou les caillots dans la vessie après une intervention chirurgicale.
Contre-indications
La sonde à demeure peut être contre-indiquée chez certains patients, notamment ceux qui sont affectés par :
- une prostatite aiguë ;
- un traumatisme de l’urètre ;
- une sténose urétrale.
Les risques liés à pose de la sonde à demeure
La pose d’une sonde à demeure pendant une période plus ou moins longue accroît le risque de développer des infections des voies urinaires. Ces infections urinaires peuvent se manifester par des douleurs au niveau du ventre ou une élévation de la température corporelle, une fièvre, des frissons, etc. Ainsi, le risque lié à une infection des voies urinaires est accrue chez les patients confrontés à une rétention urinaire utilisant une sonde à demeure pour uriner.
La pose de la sonde à demeure est un acte invasif associée à un risque infectieux avec un risque d’infection nosocomiale. Lors de la pose de la sonde à demeure, le patient risque d’être confronté à un traumatisme douloureux de l’urètre ou de la prostate. Aussi, les lésions au niveau de l’urètre, du méat urinaire, les hémorragies peuvent être associées à la mise en place d’une sonde à demeure. En effet, l’insertion incorrecte de la sonde à demeure peut provoquer des blessures au niveau de l’urètre, de la vessie.
Rédactrice catégorie sexualité et bien être. A votre écoute dans une démarche de respect et de confiance en soi 🙂